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MA VIE ETUDIANTE A DSCHANG

Voilà maintenant deux mois que je vis à Dschang, petite ville étudiante. Je me suis habituée à cette petite routine Camerounaise, j’ai pris mes marques et je me sens presque comme chez moi. Oui presque, car je n’ai toujours pas ajouté de cirage sur mon visage, et je suis toujours vu comme « la blanche », « la wat »… la fille de couleur quoi ! Mais j’arrive à le prendre au second degré désormais et à en rire !

Ce n’était pas évident au départ. Je fus surprise par la spontanéité des gens à venir vers moi et à me demander d’être leurs amis. Au début, je ne savais pas trop comment le prendre, je ne voulais pas être méchante. Après quelques mots échangés, je donnais mon numéro de téléphone. 2 personnes aujourd’hui, 3 le jour suivant, … et ça n’arrêtait pas ! Je commençais à en avoir un peu raz le bol ! « Et bonjour toi, j’ai envie d’apprendre à te connaître, j’aimerais qu’on se voit pour qu’on parle un peu… Ecoute mon gars (oui évidemment, que des petits Jules intéressés par mon numéro de téléphone !), si tu veux me parler, dis ce que tu as à me dire… moi perso, tu ne m’intéresse pas !» Evidemment, je ne pouvais pas leur dire ça tout à fait de la sorte, mais c’était l’idée. Je leur expliquais alors que ce n’était pas les premiers à m’aborder et que ceci m’était tout à fait impossible de devenir l’amie de tous ! Les premiers chanceux à qui j’ai fait l’erreur de donner mon numéro, ont commencé à m’appeler, mais n’avaient en réalité rien à me dire ! Heureusement, ils se sont lassés de ces appels unilatéraux… Désormais, je le prends plus à la légère ! S’ils me saluent, je les salue, un sourire, une petite réplique, mais rien de plus ; et la vie suit son cours !

Mais la spontanéité a parfois du bon ! Un soir, après avoir travaillé toute la journée à la bibliothèque centrale du campus, j’arrivais en bas de l’université… «  Et, je t’ai déjà aperçu hier, veux tu être mon amie ? » Je dis oui. Elle étai confuse, je lui proposai de nous rencontrer le lendemain au resto universitaire, elle accepta, gênée et heureuse, un sourire illumina son visage, j’étais contente. Nous échangeâmes nos numéros, ce fut le début d’une belle amitié !

Kercie, se dévoila à moi dès le deuxième jour que nous nous vîmes, encore une fois, belle spontanéité. Elle avait vécu 5 ans dans le Minnesota à l’âge de 10 ans avec son oncle, père adoptif. Il l’avait alors renvoyé au pays quand il apprit qu’elle fréquentait des filles. De retour au Cameroun elle s’est jurée de ne plus se laisser attirer par le sexe féminin et de se marier afin de retourner aux States. J’admire sa force et son ouverture d’esprit.    

J’ai d’abord commencé à travailler au campus, à la bibliothèque centrale. Grand bâtiment en béton, sombre et résonnant, je me demandai pourquoi ce lieu de travail était pratiquement vide. Evidemment, cette bibliothèque n’a rien à voir avec les BU que vous pouvez imaginer ! C’est un grand hall avec des tables et des chaises avec une mezzanine bétonnée. Pas d’ordinateur à disposition, les livres se recherchent dans des petits casiers comprenant des petites fiches cartonnées triées par ordre  alphabétique d’auteur ou de thème. Une fois l’ouvrage trouvé, il faut relever les références et le demander à l’accueil. Si vous avez de la chance, les responsables vous trouvent votre livre, sinon, ils vous disent qu’il est trop vieux et qu’il a été mis à la benne !

Pour venir travailler dans cette bibliothèque, il faut le vouloir ! Tout d’abord, il faut arriver au sommet du campus. Ensuite, il faut attendre que les responsables viennent ouvrir. Pas avant 8h30 bien qu’ils sont censés ouvrir à 8h. Ensuite, il fau faire faire une carte de bibliothèque. L’administration étant vraiment un vrai bordel ici je vous laisse imaginer la tâche que c’est ! Beaucoup d’étudiant on t tenté puis abandonnés ! Heureusement, il suffisait que je montre ma lettre de stage pour être autorisée à venir travailler et emprunter des ouvrages. Je me demande bien pourquoi ils rendent la tâche si compliquer, ne veulent-ils pas rendre cette bibliothèque un peu plus vivante, avec un peu plus d’étudiants ? Peut-être pas en fait …

En règle générale, le personnel est une belle bande d’abrutis ! Surtout deux gars, qui prennent la grosse tête en se croyant importants. Ce jour là, un de ces gars a viré un group d’étudiants parce qu’ils travaillent en groupe. Personnellement, ils ne me dérangeaient pas, mais ce vigil assura qu’il avait entendu des bavardages depuis le bas et qu’ils dérangent surement la jeune fille d’à côté, en l’occurrence moi-même ! « Non monsieur, ils ne me dérangent pas ! » Ce crétin garde son air strict en croyant m’impressionner, je le trouve plutôt con. Il reste sur sa position ; renchéri sur le fait que je dois laisser mon sac  à la consigne. Le grand hall de béton appelé mezzanine de la bibliothèque deviens alors encore plus vide : nous ne sommes plus que 4 à travailler. (Memo : jeudi dernier, j’ai été gentiment mise à la porte à 15h (fermeture prévue à 17h30) parce que nous n’étions plus que 3 à travailler à la bibliothèque et le gardien a assuré qu’il fallait être minimum 10 personnes pour maintenir le bâtiment ouvert.) Je n’entends plus le petit bourdonnement reposant de ce group d’étudiants qui travaillait à côté de moi… par contre, mon oreille s’irrite aux exclamations du personnel qui résonnent dans le hall d’entrée...
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alé ko ? Moi a sing sing si gnais désolé pour la ponctuation qui n'est surement pas bien mais je suis un Québécois, Canadien qui a déjà vécu a Yaoundé près de2 ans et je suis allé a Dschang a<br /> quelques reprise et jai bien aimé SVP j'aimerais bien apprendre le Dschang donc si vs le désirez vs serez gentille de me répondre je connais une personne qui travaille a l'université de Dschang<br /> elle se nomme Madeleine dongmo
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