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Le grand voyage

Samedi 13 Octobre. 8h15.

Le réveil sonne, Après une nuit de moins de 3h. En cause, un concert partagé avec les Hundred Dollars dans la nuit. Initialement prévu « vendredi soir », j’appris quelques jours auparavant qu’il aurait lieu à 1h. Le soir même, nous sommes prévus, d’après le programme, à 2h. Nous jouerons finalement à 2h30. Dernier groupe et public (peu nombreux) alcoolisé oblige, le concert évoluera ensuite en une jam session désordonnée. Nous prendrons ensuite un des premiers métros au petit matin, après avoir carotté 2 bouteilles de vins au nez et à la barbe de la sécurité (Magnifique Laurent du tac-au-tac: « non, mais en fait on nous les a offertes parce qu’on a joué – ah, bon, d’accord, excusez-moi, au revoir ») dont l’une aura été débilement cassée dans les minutes qui suivent par le même Lolo s'essayant à des méthodes controversées d'ouverture de bouteille. Il conviendra de préciser qe la station Jean-Jaurès a une très belle accoustique et que nous avons ensuite joué de la musique dans le métro tel des clochards devant les quelques débris alcoolisés et lève-tôt-têtes-dans-le-cul.

 

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Bon, tout ça c’est donc fini, ça fera un dernier bon souvenir de la France avant de s’élancer vers de nouveaux horizons. Je vais donc prendre allègrement ma covoitureuse place Wilson et prends l’autoroute direction Mulhouse, en m’arrêtant tout de même pour une petite sieste. Petit détail : le lecteur CD de l’autoradio a lâché 3 jours avant et pas le temps de trouver une solution, donc c’est la papote agréable de la covoitureuse qui me tient éveillé.

 

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Après un bon WE en famille auprès de la frangine, du beauf et du neveu qui galope de plus en plus, je reprends la route, un peu plus reposé, lundi matin. Direction Dresde et mon ancienne colocation. J’arrive le soir, un bon repas et une soirée jeux de société m’attend, je me sens vite de nouveau chez moi. Au passage, je pourrai profiter de la récolte des plantes que Miina et moi avons plantées:

 

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(Je m'excuse auprès de tous les amis de Dresde à qui je n'ai pu rendre visite: le temps est passé un peu trop vite!)

 

Le vendredi matin, me voilà de nouveau en voiture, je prends deux covoitureurs (je suis en retard, comme d’hab), les pose à l’aéroport à Berlin après 200 km d’autoroute vite torchés. C’est en sortant de l’aéroport que ça se complique : je passe d’abord 45 minutes bloqué dans un bouchon en raison de travaux (eh oui, l’autoroute est gratuite en Allemagne, faut donc pas se plaindre des 20km de travaux tous les 30km…). Puis, enfin débarrassé des douces odeurs d’échappement, je passe à quelque centimètres de ma dernière heure, puisqu’une voiture a déboîté à ma droite alors que j’étais exactement en train de la doubler (l’angle mort n’est peut-être pas au programme des auto-écoles allemandes ?). Nous étions donc pendant quelques secondes 4 de front, entre 150 et 160 km/h sur une autoroute 3 voie, et après que la voiture à ma droite se soit rabattue et que je prenne la mesure de ce qui venait de se passer,  j’ai béni ma nouvelle voiture, dont la maniabilité et la stabilité lors d’une manœuvre d’urgence m’ont plus ou moins sauvé la vie. Je ne suis malheureusement pas au bout de mes peines, puisqu’il me reste 400 km à rouler en Pologne entre Szczecin et Gdansk et les Polonais sont les pires conducteurs que je connaisse. Quelques exemples : il est totalement normal en Pologne de se rabattre sur la bande d’arrêt d’urgence pour laisser passer un furieux conducteur déboulant à 150 derrière (nous ne parlons pas là d’autoroute, bien entendu). En cas d’oubli, il fera d’abord de gros appels de phares, puis dépassera de toute manière quelle que soit la visibilité (en plein virage c'est beaucoup plus drôle). Ce sera alors au conducteur adverse de se rabattre sur sa bande d’arrêt d’urgence, si elle existe. Autant dire, ces 400km là demandent autant de concentration que 800km dans un pays automobilement civilisé, surtout pour le pauvre débutant en conduite polonaise que je suis. Ah oui, faut pas croire que ce genre de schéma se limite aux voitures… il n’est pas rare de se faire dépasser par un petit camion qui roule  à 130 sur la nationale. Heureusement pour ma survie, la route entre Szczecin et Gdansk est parfaitement neuve. Autre curiosité : à proximité de l’Allemagne, une prostituée me fait coucou tous les 2km. De bonne humeur, je prends ça comme un signe de bienvenue.

 

J’arrive donc à Gdansk vers 19h30 (il fait nuit depuis longtemps), heureux de trouver, à l’aide de trois pauvres morceaux de Google maps,  l’appartement où m’attend Bogna (amie polonaise rencontrée à Poznan au nouvel an 2010) et son copain. Et oui, après courte hésitation, je me suis mis au défi de ne pas acheter de GPS.

 

Bogna a pitié de moi après une si longue route et nous passons une soirée film tranquillou pépère. A mon réveil (11h30), je petit-déjeune et nous partons pour Sopot (une petite ville entre Gdansk et Gdynia) où nous nous promenons sur la plage et sur la jetée par un beau soleil et 22°C. Je profite bien, sachant que je risque d’attendre avant les prochaines chaleurs ! Le soir, déception : impossible de trouver un billard, toutes les tables sont réservées jusqu’en fin de soirée !

 

Après une nouvelle nuit courte (moins de 2h), il est 3h, mon réveil sonne. De fort bonne humeur, je m’en vais gaiement vers le port de Gdynia à travers le brouillard matinal. J’y parviens, un peu hésitant vers 4h puis me mets en quête du bureau « check in ». C’est le gros bordel, tout est en travaux, je passe 2 fois devant le bureau sans le voir. Puis je le trouve et suis heureux d’apprendre que j’aurais dû faire enregistrer entre 22h et 2h. Sur internet il était écrit entre 3h et 5h ! Comme c’est une nouvelle route (Rostock – Gdynia – Helsinki), tout est un peu en chantier et heureusement je ne suis pas le premier à me méprendre donc le responsable est resté dans son bureau en cas de boulet (=moi). Je me dirige ensuite, toujours tâtonnant, vers mon bateau. A l’entrée du quai, la barrière est fermée. Personne dans la petite baraque, pas de lumière. Un peu paniqué, je me dirige à pied vers le bateau, où je parle avec des marins qui appellent le grand chef. Qui m’apprend sourire aux lèvres que l’agent à la barrière est probablement assoupi et qu’il va aller le réveiller. Aaah, la Pologne…  Quand j’arrive, un chauffeur de taxi l’a déjà réveillé d’un coup de klaxon. Aaah, les Polonais…  J’embarque donc, la voiture cachée dans un recoin derrière les gros camions, et je monte dans ma cabine, une cabine partagée où m’attend… un gros routier Polonais en train de ronfler comme un ours en hibernation (au fait, les ours ronflent-ils ? Parce que sinon ma comparaison est toute pourrie). Je réussis tout de même à terminer ma nuit, puis passe une belle traversée de merde, le brouillard permettant à peine de voir quelques mètres autour du bateau.

 

Lundi 22/10. Je débarque à Helsinki au petit matin, on a perdu quelques degrés pendant le trajet, il fait 5°C. Dernière misère (il en fallait bien une), je ne suis pas du tout arrivé dans le port que j’avais prévu (l’information était également inexistante sur le web) et donc mes 3 pauvres google maps ne vont pas suffire. Heureusement je suis en Finlande, les gens parlent Anglais, un caissier de station-service m’aide à trouver mon chemin. Il me faut traverser Helsinki et j’arrive une heure plus tard à Espoo où je rejoins, chez sa sœur, Eliisa, la fermière qui va m’héberger cette année, ainsi que sa fille. Après un café (Finlande et nuit courte obligent), nous nous mettons en route vers le Nord. Nous parlons beaucoup, Eliisa parle presque plus que moi ! Puis, après 4 ou 5 heures de route et une pause déjeuner, nous arrivons à destination (Lahnalahti-Joroinen) en milieu d’après-midi. La température est proche de 0°C.

A suivre…

 

 

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