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¡ 10 pesos le vale, 10 pesos le cuesta !

Voici bientôt trois semaines, je survolais le Distrito Federal, avant de plonger vers le tarmac en plein coeur de la ville. Même pas le temps de trembler devant la démesure de la capitale mexicaine, puisque, les formalitées d’entrée juste achevées, je retrouve le contact. Pas besoin de demander si la blanquette ou autres tacos sont bons puisque la responsable locale des échanges brandit fièrement un superbe écriteau flanqué du logo de l’INSA. Puis conduit directement en voiture à l’auberge : premier aperçu sympatique des règles de circulation inexistantes et des rues à l’architecture singulière.

Tacos&Boing!

image1Une première rencontre avec “El Architecto” aka Luis, le gérant de l’auberge et ancien de laprofession, les trois autrichiennes, lacolombienne et l’italien qui peuplent le Tacambaro 35 de la Colonia Condesa, quartier hype du DF. Le Distrito Federal, la capitale du Mexique, où vivent environ 10 millions de mexicains, est la seule ville qui ne fasse pas partie d’un des états du pays, bien qu’encerclé par l’état de México. Après m’être rapidement installé dans ma chambre,je cours à la découverte des plaisirs culinaires mexicains. Premiers tacos, première Corona, premier incendie dans la bouche – toujours de bon augure pour le lendemain matin – presque éteint par les trombes d’eau qui s’abattent sur la ciudad. C’est en effet la saison des pluies qui semble, à l’heure où j’écris, à peu près révolue, mais qui pendant deux semaines a obligé à sortir le paraguas – mon premier achat - tous les soirs à 06:00 pm.

Se nourrir ici est très bon marché si on fait preuve de tolérance en matière d’hygiène et bon marché sinon. Les “5 tacos & refresco” pour $M20 – diviser par 18 pour avoir le prix en € - ne sont pas rares, pas plus que les 3 hot dogs pour $M15. La cerveza n’est pas en reste, mais ne prétend toutefois pas rivaliser avec ses soeurs européenes. L’herbe semble ici avoir moins de valeur qu’un gazon britannique – tout l’amour de leur propriétaire inclu - puisqu’à environ $M300 l’once.

Il est possible de profiter des réjouissances culinaires partout et tout le temps. Des échoppes de fortune égayent le métro et une majorité des rues par leurs effluves de fritures et ce, dès la matinée où des beignets remplacent quelque fois les tacos et flautas. 

Rubio VS Negros

P1000042Il n’y a pas que la comida qui s’achète dans la rue, puisque les étals de sacs, parfums, CD, DVD, montres – évidemment contrefaits - sont encore plus nombreux. De même les métros sont animés par des vendeurs de chicles, CD, crayons, chocolat, livres – pour vendre les CD, ils portent un sac à dos contenant un ghetto blaster qui blasterise les oreilles – qui annoncent leur marchandise en répetant inlassablement avec des voix qui le sont d’autant plus “ 10 pesos le vale, 10 pesos le cuesta ”, des musiciens divers – le combo guitare-flûte-de-pan-en-plastique valant particulièrement le détour -, des timbrés aux dos déchiquetés qui font des roulades torses nus sur des tessons de bouteilles etc.

Le métro, pendant les heures de pointe, est le seul moment désagréable vécu ici : impression d’être une vache avançant péniblement vers la tuerie qui se révèle être l’entrée dans la rame, de laquelle il peut quelque fois relever du défi de descendre, tant la pression des entrants est forte, pour obtenir une place assise. Il faut dans ces cas là surveiller ses affaires, mais on reste loin des clichés d’un pays de pickpocket et à l’affût d’un gringo à dépouiller. Etant quasiment tout le temps le seul blond et blanc de la rame, je n’ai jamais eu aucun problème. J’ai même dû passer pour assez désagréable aux yeux d’un mexicain qui m’avait proposé son aide - un soir, où devant rentrer caminando du fait de l’heure, j’étais, je dois l’avouer un peu perdu – et dont je n’ai pu m’empêcher de me méfier ouvertement alors qu’il me guida parfaitement afin que je puisse rentrer.

L’ambiance des rues est donc vraiment agréable, ce qui est, en grande partie, dû à toutes ces “boutiques” de trottoir qui n’hésitent pas, par exemple, à balancer la musique de leurs postes fonctionnant grace à l’életricité des lampadaires, mais aussi aux nombreux musiciens qui viennent animer places et rues.

 

De Quetzalcoatl à Calderon

 

Toute cette agitation, cette ambiance est probablement et en partie issue du mélange des cultures des civilations préhispaniques et européenne dont les représentant sont venus tout P1000073ruiner au XVIème siècle. Heureusement il reste partout au Mexique et en particulier ici dans le DF des vestiges particulièrement bien conservés des brillantes civilisations qui nous ont précédées. Ainsi la ville est un condensé d’histoire où on peut voir se cotoyer des monuments d’époques trèséloignées les unes des autres. Du Templo Mayor aztèque à la Torre Latinoamericana achevée en 1972, en passant par le Castillo de Chaputelpec et la Catedral Metropolitana datant du XVIème siècle, sans oublier les habitations particulières qui rongent les montagnes encerclant la ciudad, on retrouve ici une bonne partie des étapes qui ont contribué à construire le Mexique que je commence juste à connaître.

 

Voici mes premières impressions. A bientôt pour la suite.

[Skype : jean-baptiste_gieu]

 

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